Participation à un stage AFDM

Les 13 et 14 octobre derniers, j’ai participé au stage AFDM organisé à Nice afin de peaufiner mon païlotage sur route et corriger les défauts que j’ai pu prendre au fil des années (voire les carences de ma formation initiale).

Le programme du stage et les retours d’expériences que j’ai pu glaner des précédents candidats m’ont vite fait comprendre que j’allais probablement rentrer fatigué de mon weekend ;-).

 

Samedi matin 8h30, on commence les festivités par de la théorie avec notamment un rappel des fondamentaux ( force centrifuge, force gyroscopique, etc ).
Ce qui me marque le plus c’est la mise en exergue du fait que la perception de la route et de l’environnement soit vraiment variable en fonction des individus.

Deux exemples pratiques:

– La perception des distances: nous sommes sortis dans la rue et le formateur nous a désigné une voiture. Nous sommes ensuite revenu à notre place et il nous a demandé de noter à quelle distance nous pensions être de la voiture qu’il nous avait montré. En faisant un tour de table pour avoir les estimations de chacun on a eu la démonstration que chaque personne a une perception différente des distances puisque certains l’ont vu à 50 mètres alors que d’autres ont répondu 100 mètres et même jusqu’à 200 mètres !
150 mètres d’écart, ça explique à mon avis pas mal de cartons aux cédez le passage et autres stop.

 – Les limites physiologiques: connaissez-vous la tache aveugle ? C’est une particularité de la conception de l’oeil qui fait que dans une petite région de l’oeil celui-ci ne reçoit pas de lumière et que vous avez donc une petite zone de l’oeil où vous êtes aveugle. Vous pouvez très facilement faire le test pour vous en convaincre ( il y en a plein sur le net, voici une url au hasard: http://www.rodenstock.com/rodb2c/fr/fr/docId-1208104/La+tache+aveugle.html ).

Après un déjeuner de groupe très convivial, nous attaquons les exercices pratiques sur un grand parking privatisé pour l’occasion. Finir de rire, on lit la concentration sur tous les visages.

Pour ma part, je crains surtout les exercices du genre slalom à genou sur la moto ou en amazone. Au final ce seront les exercices sur lesquels je serai le plus à l’aise (je me suis même franchement amusé).

Je galère un peu plus sur celui consistant à faire des huit au ralenti sur deux places de parking en penchant la moto tout en contrebalançant avec le poids du corps.
Le blocage est clairement dans la tête, même si les instructeurs sont unanimes sur quelque chose que je savais déjà: le SV est trop petit pour mes grandes pattes !
Effectivement maintenant que j’exploite mieux ma moto, je m’aperçois que ça me gêne tant au niveau de la position que de l’utilisation du frein arrière (beaucoup travaillé lors de la formation).

Le deuxième jour se compose également d’une partie théorique sur les trajectoires et le positionnement, suivie d’une mise en pratique sur piste. En prime, une mise en conditions réelles s’effectuera sur route l’après midi.
Une balade de 100 km dans l’arrière pays par petits groupes de cinq, supervisés à chaque fois par un formateur. Celui-ci se place tour à tour derrière nous afin de nous observer puis de nous débriefer sur ce qui ne va pas au niveau du positionnement et/ou du comportement sur la route.

Depuis ce jour j’ai changé ma façon de me placer, aussi bien sur la moto que sur la route. Mes pieds sont maintenant bien rangés, mon positionnement sur la moto me permet de lire plus facilement la route dans les virages et mon freinage est plus efficace et sécurisant (oui, je faisais parti de ceux qui finissent leur freinage au frein avant…).

Ironie du sort, ces enseignements m’ont été fort utiles il y a quelques jours lorsque je suis arrivé derrière une voiture arrêtée dans un virage en aveugle. J’ai pu détecter la voiture à temps et m’arrêter très efficacement.

Pour conclure, ce stage a été très bénéfique pour moi. Si j’appliquais déjà implicitement certains des éléments vus lors de la formation (notamment le passage des virages en épingles !), j’ai appris beaucoup de choses qui me semblent maintenant tellement logiques.

Mais casser certaines mauvaises habitudes vont quand même prendre du temps (je me force encore à appliquer certains exercices fais lors du stage). J’ai en quelque sorte l’impression d’avoir réappris à faire de la moto ;-). Je repense encore au formateur nous disant: « mais vous croyez que les constructeurs mettent un frein arrière pour décorer ?? »

Même si ce stage à un coût (375€ -100€ pour les adhérents FFMC06), il en vaut à mes yeux la peine de part la qualité (et la pédagogie !) des enseignements et des bénéfices que vous pourrez en tirer sur la route. Si vous êtes à la Mutuelle des Motards, ce stage vous ouvre également le droit à une réduction de 20% sur votre prime roulante.

En plus, vous pourrez ensuite vous payer la tronche des apprentis pilote qui conduisent comme des kékés :-). C’est marrant d’ailleurs car maintenant je ne peux plus m’empêcher d’observer la position des autres motards sur leur brêlon.

Merci à Daniel Costes pour l’utilisation de ses photos  – http://daniel-randoetvirolo.blogspot.com

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2 commentaire

  1. Bravo Thomas pour ton « débriefing » !
    Merci pour le lien vers mon blog …
    Bonne route … à quand un stage piste au Luc ?

  2. Figure-toi que ça fait un moment que ça me démange d’aller poser mes roues sur piste !
    Malheureusement cette année je n’ai pas réussi à faire coïncider les journées de roulage avec mon emploi du temps.

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