Essai de la MV Agusta Brutale 1090 RR 2012: la catapulte italienne

Souvenez-vous, j’avais eu la chance il y a quelques mois de goûter à la MV Agusta Brutale 920.

Et bien lors d’un passage du SV dans les mains de Technik Moto, Sébastien me dit: « Avant qu’on te file la CBR pour rentrer chez toi, ça te dit un tour en Brutale 1090 RR ? J’ai un essai dans une heure, ça te laisse un peu de temps pour voir à quel point ça n’a rien à voir avec la 920… »

Ben écoute si t’insiste…

La Brutale 1090 RR millésime 2012, c’est quoi techniquement ?

C’est un quat’pattes de 1078cc avec 158 canassons en version libre (je n’aurai le droit qu’à la version bridée mais vu mon expérience en foudres de guerre ça m’ira très bien), soit la plus puissante des Brutale de série. Avec un couple de 10.2mkg à 11900 tours/min et un poids de 183kg à sec (réservoir de 23 litres), ces données annoncent déjà qu’on va passer un bon moment à son guidon.

Rajoutons à cela un équipement haut de gamme propre à ce genre de machine: Fourche inversée Marzocchi spécialement préparée pour la bête, amortisseur Sachs proposant le réglage de la compression à haute et basse vitesse ainsi que de la précontrainte et de la détente. Le freinage est confié à Brembo avec des disques de 320 mm et des étriers monoblocs et les jantes sont quant à elles en aluminium forgé.

Niveau électronique, nous avons le droit à la panoplie contrôle de traction, anti-driblling ou encore réglage de la cartographie.

Concernant les coloris, il y en a trois disponibles: l’Amérique, le Rouge / Argent et le Matt Magno gris / noir mat. La « mienne » est en livrée Rouge / Argent, elle est superbe !

Bon et maintenant, si on allait faire un tour ? La belle m’attend déjà sur le trottoir, tranquillement en train de chauffer.

Je décide de prendre une petite route qui monte, que je sais gavée de virages avec des portions défoncées et d’autres recouvertes d’un bitume digne d’un circuit. De quoi pouvoir tester un peu le comportement de la moto.

La sensation qui vient en 1ère, c’est celle d’être assis sur un baril de dynamite, prêt à exploser à la moindre rotation de la poignée des gaz. La 2ème, c’est cette incroyable maniabilité: la Brutale s’emmène avec une facilité déconcertante même dans les épingles et les virages serrés. La souplesse et l’onctuosité du moteur est également à souligner dans les passages de virages à basse vitesse.

Si l’on pouvait inventer un 3ème effet Kisscool, ça serait celui d’être scotché à la route: en plein virage sur un revêtement défoncé, la 1090 RR ne bronche pas !  En ligne droite à bonne allure, les déformations liées aux racines des arbres et les multiples trous dans le bitume n’ont pas réussi non plus à la mettre en défaut. Jpense bien que j’aurais été satellisé avec ma jap’…

Je me suis également amusé avec les freins. Si le frein arrière n’est pas très efficace et ne servira donc qu’à stabiliser la moto, le frein avant est bluffant.
Un bon freinage de bûcheron calmera vos ardeurs efficacement et si vous devez planter un freinage en plein virage, la moto n’aura pas la mauvaise idée de se redresser pour vous envoyer tout droit dans le fossé. Pour moi pauvre quidam de la moto, ça me paraît extraordinaire comme concept ;-).

Comme il me reste un peu de temps, je décide de redescendre de ma colline pour rejoindre un axe plus roulant et voir ainsi ce qu’elle a dans le ventre.
Je me rends vite compte que ça ne va pas être possible si je veux conserver mon permis. Ouep, elle a beau être bridée à 100 bourrins ça reste quand même un beau missile ! Le 90km/h est atteint en une fraction de seconde dans une mélodie envoutante et la frustration m’envahis soudain lorsque je jette un oeil au compte tour dont l’aiguille est encore bien loin de sa zone maximale de puissance…Snif.

C’est à cet instant précis que je me suis imaginé sur un circuit roulant à toc ! Sérieusement, comment résister à l’appel de la poignée en coin avec une machine pareille ?

Disons que sur une route sinueuse c’est l’arme absolue pour pourrir vos potes, mais que sur une ligne droite c’est l’arme absolue pour pourrir votre permis.
En tout cas une chose est sûre: si je dois revenir à un quatre cylindres, ça sera pour un boulbife dans ce genre.

Je n’avais pas eu cette impression avec la 920, mais là j’ai clairement rendu la 1090 à son propriétaire avec un pincement au cœur. Un très bon moment passé sur cette machine à sensations fortes, voilà ce que j’en retiendrai.

Pour ne pas avoir un retour trop brusque à la non puissance, je vais maintenant prendre le guidon du CBR 600 F en guise de moto de prêt. Ya pire non ?

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1 commentaire

  1. Bon ben je vois qu on essaie les memes machines au meme endroit, il y a 15jours, Seb me dit tiens va essayer un vrai roadster et la j’ ai des frissons, la 1090RR en full, avec ligne complet MV corse, boitier et petits reglages made in Technik me dit mon pote Seb.
    Je demarre et j ai deja la banane rien qu a entendre ce bruit, que dis je, ce tonnerre!
    Allez c est parti, meme parcours que toi, ça hurle en t arrachant les bras, c est maniable, precis, ca freine fort, c est tout simplement jouissif !!!
    Le pire c est que je suis un motard moyen et cette bete sait se montrer docile et facile mais tres TRES efficace, puissant a tout les regimes ! C’est LE 4 pattes parfait.
    Je ramene la bete et oui je me dit que si j avais le portefeuille pour, je signe cash!
    C est tout simplement la meilleure moto que j ai essayée!

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