Mais par une prompte gamelle – nous nous vîmes à 2 par moto après le 1er virage.
Avec quelques collègues nous nous sommes improvisés une sortie moto en cette belle journée ensoleillée du 11 novembre.
Départ prévu vers 9h30 après un ptit kawa qui va bien, l’histoire d’attaquer les gorges du Verdon bien réveillé. Après un léger contretemps suite au dépannage d’un type en galère au feu rouge (il avait réussi à faire dérailler la chaîne de sa moto !), je rejoins les deux collègues qui m’attendent.
Direction Grasse pour aller chercher le dernier larron.
Le trajet Cannes-Grasse nous permettra de chauffer les pneus, ce qu’aurait du faire le dernier de la bande en nous attendant. L’excitation aura probablement eu raison de lui et surtout de sa machine puisque le malheureux ira perdre l’avant au premier virage venu. Son beau gsxr ira finir sa course dans le muret…
Le païlote s’en sortira bien, la machine moins (carénage et carter rapés, jante voilée, sélecteur tordu et poignée d’embrayage pétée).
Du coup on fait quoi ? On l’abandonne lâchement ou je le fais monter derrière moi ?
J’avoue que je n’étais pas super emballé à l’idée d’embarquer ce sds derrière moi, mais bon le pauvre venait déjà de bousiller sa machine alors autant qu’il profite de la balade quand même.
Après avoir ramené la moto tant bien que mal, nous partons enfin (à deux par motos, pour ceux qui n’ont pas suivi).
Bastien ouvre la marche avec sa BM et j’essaie de suivre le rythme comme je peux. Pas évident, plus l’habitude de rouler à deux. Forcément le SV va vite montrer ses limites sur ce genre de routes, tant au niveau puissance qu’au niveau du freinage ou encore de la précision dans la direction. Mais bon je m’adapte en roulant un peu plus haut dans les tours que d’habitude et en mettant un peu plus de poids à l’avant pour que la direction flotte moins (j’aurais ptet du prendre le temps de régler l’amortisseur, m’enfin tant pis). Au bout d’un moment je m’y fais et j’arrive quand même à dégager beaucoup de plaisir, surtout quand on voit la beauté des lieux. Je me sens tout petit face à ces montagnes et ces ravins.
Nous décidons de pousser jusqu’à Aiguines afin d’y déjeuner tranquillement en terrasse et profiter ainsi du soleil. Peu de temps avant d’y arriver, Bastien s’arrête et me montre les petites plaques de verglas et les feuilles prises dans le givre. « Il fait 3° ! » me dit-il. Punaise, moi j’avais rien percuté bien au chaud dans mon équipement frileux-approved. Faut dire que sur les versants qui ne voient jamais le soleil, la température peine effectivement à monter. Prudence donc, on va continuer vraiment cool jusqu’à temps de retrouver le soleil.
Arrivés à Aiguines, accueil châleureux à l’Hôtel du Vieux Château et pizza salvatrice ! Ca tombe bien nous sommes tous affamés.
Après avoir déjeuné, nous décidons de mettre les gaz en direction de Castellane pour aller y boire un café (pretexte bien entendu). La route que nous prenons nous offre un panorama privilégié sur le lac de Sainte Croix puis sur les gorges du Verdon que nous verrons de bien plus près que via les routes empruntées le matin. MA-GNI-FIQUE, je n’ai que ce mot là à la bouche. J’ai envie de m’arrêter tout le temps pour savourer ces paysages et les immortaliser, mais je me fais une raison car les heures défilent et mes compagnons de balade connaissent déjà bien le coin. Ca me donnera une bonne raison d’y revenir avec ma femme 😉
Arrivés à Castellane, les rayons du soleil commencent à faiblir fortement, tout comme le niveau d’essence de ma moto. Un ptit plein de 95 plus tard et une boisson qui réchauffe les âmes, nous reprenons la route Napoléon pour regagner, de nuit, nos pénates.
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