Premiers tours de roues dans l’arrière pays

La météo n’étant pas très optimiste, je n’avais pas spécialement prévu de sortir la moto ce week-end. M’enfin par sécurité, j’ai quand même pondu un ptit roadbook à l’arrache avant d’aller me coucher…on ne sait jamais, surtout connaissant la fiabilité des prévisions météo.
Le plan ça sera de partir de Cannes pour grimper un peu en altitude dans l’arrière pays. Voici le programme: Grasse – Gourdon – Gréolières – Caussols – Saint Vallier de Thiey – Les Amphons – Escragnolles – Mons – Fayence – Lac de Saint Cassien – Les Adrets de l’Estérel – Saint Jean de l’Estérel avant de rejoindre la Napoule pour longer le bord de mer jusqu’à Cannes.

Ce matin au réveil, j’ouvre les volets et je constate par moi-même. Ouais effectivement, bof bof mais ça peut le faire quand même car le soleil perce par endroits. Tant que ça se maintient comme ça, c’est tout bon.

Une petite douche et hop je prépare mes affaires avant de descendre retrouver la moto et surtout, un bon ptit café en bord de mer. Il est 10h, je suis super motivé alors go go go.

Après avoir fait le plein de la bête (non sans mal et en finissant par mettre du 98), j’enquille jusqu’à Grasse où le terrain de jeu commence. A partir de là, la route n’arrêtera plus jamais de tourner jusqu’à la fin du roadbook.

Première grosse constatation: c’est beau, trrèèsss beau…mais qu’est ce que c’est dangereux ! Pas le droit à l’erreur sur ce genre de route, sinon on vous ramasse 200m plus bas. Le mot d’ordre ça va donc être de profiter des paysages mais d’un œil seulement.

J’arrive à Gourdon, sympathique petit village perché. Vue panoramique garantie, fraîcheur aussi. Faut dire que le soleil joue un peu à cache-cache en plus du fait qu’on soit déjà bien haut.

La redescente après Gourdon m’impose plus qu’ailleurs de bien caler mon regard sur la direction à prendre parce que punaise, ya de ces épingles !! Ca fait un peu bizarre au début et puis passé les quelques sueurs froides, ça passe niquel. Ici un panneau qui indique des virages multiples faut pas le prendre à la légère…ouais moi je n’ai que mon expérience de parigo qui traine en vallée de Chevreuse avec ses 17 tournants 😉

A partir de Gréolières la route remonte (de toute façon quand ça descend pas ça monte, la seule constante reste le virage) et je me surprend à quelques déhanchés, anecdotiques certes, mais bon on se fait plaisir comme on peut. La route est superbe même si la masse de roches au dessus de ma tête me fait un peu flipper, c’est sûr que c’est pas mon casque qui serait suffisant en cas d’éboulement.

Le temps s’est vachement couvert et les nuages qui se pointent m’annoncent qu’une seule chose: on va te rincer toi et ta meule !
L’avantage c’est que la route a l’air de partir dans le sens inverse, j’ai ptet une chance d’y échapper.

Je poursuis donc mon chemin et j’arrive sur une sorte de plaine où les résineux ont largement pris le dessus sur les nombreux chênes que j’ai pu croiser. A hauteur de Canaux, je bifurque sur une petite route en direction de Caussols que j’ai rippé sur le roadbook d’un hors série Motomag. Bien mal m’en a pris, même si le paysage est splendide et que le début de la route est viroleu à souhait, le reste sera un calvaire sur près de 10km. Une route défoncée comme c’est pas permis, mais paradoxalement c’est là où je croiserai un des rares motards salués durant ma balade dans ces hauteurs. Un mec en Harley en plus, visiblement tout aussi surpris que moi de croiser ici un mec sans 4×4 ou vtt. Honnêtement, pendant l’espace d’un instant j’ai cru que le gps s’était payé ma tronche et m’avait envoyé faire un peu de cross avec les moutons.

Les retrouvailles avec la départementale sonnent comme un soulagement et surtout me permettent de hausser le rythme. Toujours pas de pluie et même un peu de soleil par endroits, la route devient une invitation à l’arsouille.
Je repique la Napoléon à  Saint Vallier de Thiey et mets du gaz sur une vingtaine de kilomètres sans aucune BAR pour me faire chier, jusqu’au moment où je dois quitter cette belle route pour prendre la direction de Mons.

A partir de là et jusqu’à Fayence, la route est d’une qualité remarquable mais pas super large donc le retour en mode lopette m’est imposé… Vu la beauté des lieux, c’est pas si grave 😉

Passé Fayence, on est déjà bien redescendu et franchement ça se sent car il fait bien meilleur. La route n’est pas intéressante mais je cruise en direction du lac de Saint Cassien que j’avais envie de voir. Pouah la déception, c’est moche !
Le temps d’une photo souvenir et hop je me remet en route pour la dernière partie de ma balade.

Je passe au dessus de l’autoroute, en direction des Adrets de l’Estérel. La déception du lac de Saint Cassien et de son pont miteux est déjà loin, ici le coin est super sympa. La route est tip-top et les virages un vrai régal. Visiblement je ne suis pas le seul à le penser car ici c’est en fait un vrai circuit.
Si je n’ai croisé pratiquement aucun motard durant ma balade, c’est parce qu’ils sont tous là ! Et jusqu’à la Napoule je serai comme eux, à prendre un pied terrible sur ces belles routes.

Me voici de retour en bord de mer, heureux comme c’est pas permis. Heureux de m’être vidé la tête, gavé de virages et de jolis paysages et heureux de retrouver la mer en fin de balade. Je longerai donc la côte pour rentrer, accompagné par les nombreux voiliers qui profitent du vent qui s’est bien levé lui aussi.

J’aurais au total roulé pendant 4h (multiples pauses comprises) pour un peu plus de 180km. Un plan qui s’est déroulé sans accroc, permettant à la fois de ne pas se lever aux aurores et de ne pas rentrer trop tard.

Si le roadbook vous intéresse, vous pouvez le télécharger au format .itn en cliquant ici.

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