Il y a déjà un an, j’emmenais le Super Ténéré sur la piste du Marguareis. J’avais arrêté la balade au niveau du col de Tende faute de temps pour continuer.
Le week-end dernier, j’ai effectué l’autre moitié du tracé hors bitume qu’il me restait à parcourir. Amis motards, bienvenue sur les sentiers poussiéreux de la Haute-Roya !
Départ du col de Tende
Située au col de Tende à proximité du Fort Central, j’attaque la piste qui part en direction du fort de la Marguerie. Elle est très facile et comme le coin n’a pas vu une goutte de pluie depuis des lustres, je soulève un nuage de poussière derrière moi.
Je désactive l’anti-patinage et je dois bien avouer que je m’amuse comme un gamin à faire balader ma roue arrière.
A hauteur du pont de Peïrefique, je retrouve sur quelques centaines de mètres un semblant de bitume plus défoncé qu’un champs de bataille.
En parlant de bataille, je découvre de nombreux blockhaus en atteignant la baisse de Peïrefique. Je m’arrête à côté de l’un deux et constate qu’il est en parfait état de conservation malgré les années qui passent. Ya pas à dire, ils savaient faire du solide à l’époque…
Aujourd’hui, ils ne sont plus attaqués que par les bouses de vaches et les crottes de moutons.
La piste reste facile pour mon modeste niveau offroad, cela me permet de profiter de la vue en plus de prendre du plaisir à piloter.
La baisse d’Ourne
Dans un cadre idyllique, je décide de m’arrêter casser la croûte au niveau de la baisse d’Ourne située à une altitude de 2040 mètres. Ça fait du bien un peu de fraîcheur car même si les températures commencent à descendre, il fait encore chaud dans la vallée.
Mais surtout, quel calme mes amis ! Pas un seul autre bruit que celui du troupeau de moutons au loin et de la brise dans les arbres. Après le tumulte estival de la côte, c’est vraiment appréciable.
J’amorce la descente vers Tende et la piste commence à se compliquer un peu à cause de gros cailloux qui font sauter la moto dans tous les sens. La piste à flanc de montagne n’est pas très large, j’essaie de ne pas me crisper mais la concentration est maximale.
Un peu plus bas, un tas de caillasses s’est accumulé sur la piste suite à un éboulement. Je le franchis en maintenant les gaz constant et ça passe niquel !
Une nouvelle fois je constate et apprécie le confort royal de la XT1200Z même dans ces conditions où les suspensions sont mises à rude épreuve.
Les pneumatiques ( les Dunlop TrailSmart que j’avais déjà éprouvés en Corse ) font également correctement le taf. Il est vrai que les conditions étaient idéales, mais cette monte reste quand même un bon rapport qualité/prix pour ceux qui comme moi font principalement de la route et s’autorisent de temps à autre une excursion en tout-terrain ( ou moins pompeusement, en tout-chemin ).
Je croise un groupe de trois motards allemands en…1200 GS bien sûr ;-). On s’arrête pour s’échanger quelques politesses mais la déclivité de la piste à cet endroit là n’invite pas à s’arrêter pour tailler le bout de gras.
Chacun se remet en marche et pour ma part je fini par retrouver un semblant de route, ou plutôt de voie pavée par ci par là. Très probablement un vestige de la route du sel.
Quelques dizaines de virages en épingles plus-bas et après 27 km de piste, le village de Tende m’offre son plus beau profil.
Le retour au bitume
Je repique la D6204 pour le chemin du retour et là, deux possibilités : aller chercher l’autoroute au plus près à Vintimille ou continuer d’enchaîner les épingles jusqu’à Nice en empruntant la D2204 comme lors de ma précédente visite.
Vous vous doutez bien que j’ai choisi la solution numéro deux !
J’avais oublié à quel point cette route est sympa pour l’arsouille. Le Super Ténéré est parfaitement à son aise ici et c’est un vrai régal d’ouvrir en grand pour enquiller virages et épingles !
Les routes sont désertes et c’est donc sans encombre que j’arrive en périphérie de Nice qui marque la fin de cette belle balade.